Vendredi 10 mars, Nikola Mirkovic, président de Ouest-Est, était invité à Bordeaux par l’association Amitié franco-serbe de Bordeaux pour une conférence commune avec le colonel Jacques Hogard et le professeur Milivoj Srebro.
La conférence portait sur le thème « Serbie, le pays non-aligné ». Nikola Mirkovic a présenté la Serbie comme un pays tourné à la fois vers l’Ouest et vers l’Est de l’Europe, ce que révélait déjà l’intervention du professeur Milivoj Srebro, portant sur le choix des Serbes d’utiliser simultanément les alphabets latins et cyrilliques. C’est cette position « Ni Est ni Ouest » qui fait de la Serbie un pays aussi important pour l’Europe, malgré sa relative petite taille : en refusant d’avoir à choisir entre les deux plateaux de la balance, la Serbie se place de fait comme un élément clé de ce que De Gaulle appelait de ses vœux, une Europe allant « de l’Atlantique à l’Oural ». C’est aussi cette position clé qui a fait de la Serbie une cible de choix de Washington cherchant toujours à diviser l’Europe pour mieux rester le « gendarme du monde ».
Nikola Mirkovic a rappelé ce rôle déstabilisateur des États-Unis dans les dernières guerres européennes dans les Balkans comme en Ukraine. Cette déstabilisation est hélas permise par la complicité des pays d’Europe de l’Ouest, qui n’ont pas le courage de conserver cet équilibre entre Est et Ouest que les Serbes parviennent à garder malgré tout ce qu’il leur en coûte. C’est cet équilibre que Ouest-Est appelle à rétablir pour libérer l’Europe de l’atlantisme et retrouver la paix.
À l’issue de la conférence, Nikola Mirkovic a dédicacé son dernier livre l’Amérique Empire, qui creuse encore plus avant cette question, mais également le Martyre du Kosovo et la bande dessinée Bienvenue au Kosovo, tragiques rappels du prix que la Serbie paie aujourd’hui encore pour cette liberté.
Bravo pour votre action qui contribue à contrecarrer les effets d’une propagande euro atlantiste déchaînée.
Le pouvoir et ses « chiens de garde » ostracisent ceux qui expriment des positions non manichéennes s’appuyant sur l’analyse des intérêts en jeu de part et d’autre